"Est-il possible d'améliorer la lutte biologique contre les insectes ...

"Est-il possible d'améliorer la lutte biologique contre les insectes en utilisant des techniques de biologie moléculaire ?"

01 mars 2024

11h00 - Sophia Antipolis - INRAE PACA - A010

Dans le cadre de l’animation scientifique ISA qui aura lieu Vendredi 1 Mars à 11h00, les équipes IPIE et GAME invitent José Dijair ANTONINO, Professeur à l'Universidade Federal Rural de Pernambuco (UFRPE), Recife, Brésil.

Résumé :

Dans de nombreux endroits du monde, y compris au Brésil, les pesticides chimiques constituent souvent la première ligne de défense contre les insectes nuisibles. Cette situation est préoccupante car de nombreux pesticides chimiques peuvent nuire aux organismes non ciblés, tels que les ennemis naturels, le microbiote du sol et les humains. De plus, les insectes peuvent développer une résistance aux insecticides chimiques, ce qui rend leur contrôle beaucoup plus difficile. La lutte biologique est depuis longtemps considérée comme une alternative aux insecticides chimiques, notamment dans le cadre de la lutte intégrée contre les ravageurs (IPM). Cependant, l'efficacité des agents de lutte biologique (macro ou micro-organismes) dépend de nombreux facteurs qui, s'ils ne sont pas pris en compte correctement, peuvent entraîner une inefficacité de la lutte contre les ravageurs. Nos recherches se concentrent sur deux axes principaux : (i) concevoir de nouvelles stratégies durables pour contrôler le plus important ravageur du coton en Amérique, le charançon de la capsule du coton (Anthonomus grandis grandis) ; et (ii) éviter les effets hors cible de ces nouvelles méthodes sur les ennemis naturels, résultant en une augmentation de leur action sur les ravageurs. Nous avons utilisé l'interférence ARN (ARNi) pour détruire un gène associé à la voie immunitaire IMD chez A. grandis, ce qui a permis d'augmenter sa sensibilité au champignon entomopathogène Metarhizium anisopliae. En outre, nous utilisons la coccinelle Eriopis connexa comme modèle pour des études moléculaires sur les prédateurs et également pour tester les effets de l'ARNdb conçu pour les ravageurs contre une espèce non ciblée. Nous avons validé avec succès l'ARNi chez E. connexa, et l'ARNdb a été testé sur une espèce non ciblée. Nous avons validé avec succès l'ARNi chez E. connexa, et la prochaine étape consiste à tester un ARNdb conçu pour A. grandis chez E. connexa en le nourrissant. En outre, nous étudions actuellement l'impact de la consommation de pucerons sur la reproduction des coccinelles et la caractérisation de la résistance aux insecticides dans les populations naturelles de ces coccinelles. En outre, les résultats de ces études contribueront à l'élaboration de futures stratégies de lutte contre les ravageurs des cultures de coton.

L'animation pourra également être suivie via Zoom

https://inrae-fr.zoom.us/j/5785660130?omn=96159165972

Contact: animisa@inrae.fr

Date de modification : 26 février 2024 | Date de création : 26 février 2024