Rôle du sialome dans l'adaptation à la plante hôte

Rôle du sialome dans l'adaptation à la plante hôte

09 janvier 2014

Institut Sophia Agrobiotech, Inra PACA, salle A10

Dans le cadre de l'animation scientifique, Philippe Giordanengo, équipe ID, présentera : "Rôle du sialome dans l'adaptation à la plante hôte".

Résumé

De récents travaux sur la composition du sialome chez diverses espèces de pucerons ont permis d'identifier des métalloprotéases, des glucoses oxydases, de la regucalcine et des NADH deshydrogénases ainsi que de nombreuses autres protéines qui ne présentent aucun homologue dans les autres taxons. Ces protéines salivaires assurent l'établissement d'une interaction compatible avec sa plante hôte en permettant au puceron de détoxiquer les métabolites végétaux et de moduler et d'éviter la réponse immunitaire de la plante. La comparaison des profils salivaires qui montre de fortes variations tant interspécifiques qu'intraspécifiques suggère que le sécrétome salivaire des pucerons présente plus de similitudes entre espèces s'alimentant sur un même hôte qu'entre clones d'une même espèce s'alimentant sur des hôtes différents (Harmel et al. 2008; Carolan et al. 2009; Bos et al. 2010; Cooper et al. 2010; Carolan et al. 2011; Cooper et al. 2011; Rao et al. 2013).
Si l'adaptation des pucerons aux différentes plantes hôtes semble être le fait d'ajustements phénotypiques du protéome salivaire (Carolan et al. 2009; Cooper et al. 2011), l'expression des systèmes enzymatiques de détoxication, en particulier l'induction de glutathione-S-transférases et de cytochromes P-450 observée chez M. persicae en réponse à divers xénobiotiques (Francis et al. 2005), varie en relation avec les composés de défense des plantes et s'accompagne de modifications profondes du métabolisme protéique, lipidiqueet glucidique des pucerons (Francis et al. 2006). Cependant, les bases moléculaires sous-jacentes à cette spécialisation d'hôte et l'importance relative des processus de détoxication et de répression de la réponse immunitaire de la plante hôte demeurent méconnues.

Contact: changeMe@inrae.fr